Cher trouble
Je t’écris ces mots afin de te montrer l’influence majeure que tu as eue sur ma destinée.
Tu m’as fait souffrir, une souffrance inimaginable pour ceux qui ne souffrent pas de ce trouble. J’ai enchaîné les médicaments, les hospitalisations, les tentatives de suicide, les mutilations, l’anorexie et enfin la boulimie.
Désormais, je suis en paix, la souffrance s’est endormie pour le moment, mais je reste vigilante quant à son réveil. J’ai évolué, mes envies ont changé. J’ai décidé de consacrer ma vie aux différentes pathologies en devenant psychanalyste. Car oui, nous pouvons vivre sereinement et en paix malgré la présence d’un trouble de la personnalité. Sans toi, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. Tu es les deux faces de la lune, celle qui brille et celle qui est sombre. Tu peux à la fois m’éclairer par ta sensibilité mais aussi me détruire.
Ce combat est désormais en trêve, oui en trêve, car nous n’arriverons jamais à signer le traité de paix. Mais le combat n’est pas terminé et je sais qu’un jour nous trouverons une harmonie et nous pourrons vivre tous les deux en paix.
Célia