Les montagnes russes de l’enfer ensoleillé
Hello à toi, moi c’est Jeannette, une jeune femme de 22 ans qui a été diagnostiquée du trouble de la personnalité borderline il y a maintenant quelques mois.
Ce diagnostic, je pourrais le surnommer la montagne russe de l’enfer ensoleillé.
Ça a été pour moi un grand soulagement de pouvoir mettre quelques mots sur mon comportement, ma façon d’être et mes actions. J’ai commencé à me poser des questions par rapport à certains troubles cet été, après avoir vécu une période assez particulière où mon comportement, ma façon d’être et ma façon d’agir n’étaient pas du tout moi-même. J’ai toujours été un petit peu impulsive et colérique, mais jamais au point de m’en prendre à moi-même et de me blesser. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu l’impression de ne pas être comprise et écoutée comme il faut par mon entourage, d’être toujours un peu mise à l’écart.
Après de nombreuses crises, dont une où je m’en suis prise à moi-même et où je m’en suis voulu énormément, j’ai cherché à être accompagnée correctement. Le destin a très bien fait les choses car une personne est entrée dans ma vie en tant qu’amie et elle a su m’écouter, m’aiguiller et m’orienter vers les professionnels qui pouvaient m’aider. Je suis une thérapie TCC avec une psychologue qui m’aide énormément et que je ne pourrai jamais assez remercier.
Pour moi, ce trouble est tout autant un calvaire qu’une chose merveilleuse.
Passer de l’émerveillement à en pleurer de joie, puis switcher sur un comportement de violence et de larmes, d’énervement.
Mais je pense tout autant que c’est un calvaire pour les personnes qui nous accompagnent : nos amis, nos familles, voir que certains moments, nous ne sommes plus nous-mêmes, et que nous devenons la pire version de nous.
Alors oui, nous avons les épaules pour supporter ce trouble que nous avons en nous, mais je pense que nous pouvons aussi être énormément fiers d’eux, qu’ils soient toujours là pour nous et avec nous.
Jeanette