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Une errance de diagnostic dans la souffrance

À 36 ans, je peux le dire : j’ai toujours eu du mal à gérer mes émotions et à supporter l’ennui et la solitude.

Une errance de diagnostic dans la souffrance

J'ai toujours eu peur qu’on m’abandonne, comme l’ont fait mes deux parents au travers de maltraitance à l’adolescence.

J’ai enchaîné les tentatives de suicide lors de ma jeune vie d’adulte. Je n’arrivais pas à avoir des relations stables amicalement parlant car j’en demandais beaucoup trop, et je restais dans des relations amoureuses toxiques par peur d’être seule.

Je suis également boulimique depuis mes 20 ans : un moyen de « compenser » quand je suis en enfer. Car oui, j’étais en enfer ; je le suis encore un peu parfois au moment où j’écris ces lignes. J'avais beau évoquer l’hypothèse du trouble avec mon psychiatre, il le niait car je ne « débordais » pas assez selon lui.

Il y a deux ans, tout a basculé. Mon ex-conjoint m’a frappée pendant des mois et un jour, pour me « défendre », j’ai été hyper violente envers lui. Cela a entraîné une vraie prise de conscience et le besoin d’avoir une vraie prise en charge. J’ai eu un diagnostic en cochant 9 points sur 9. J’ai décidé de changer de psychiatre suite à cela, ne faisant plus confiance au précédent.

Je suis une thérapie comportementale dialectique (TCD) depuis un mois et cela m’aide beaucoup. Ma dernière réussite a été l’obtention de mon permis avec 31/31, chose qui aurait été impossible il y a quelques temps tant je n’avais aucune estime de moi.

Cette estime monte petit à petit et m’aide au quotidien à poser mes limites et à gérer au mieux mes émotions.

J’aimerais, à terme, devenir aidante car ce trouble est méconnu et pourtant, je sais que nous sommes nombreux à en souffrir.

J’ai envie de porter l’espoir et d’éviter que des personnes souffrent de l’errance de diagnostic que j’ai pu connaître.

A

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